Les premiers Resident Evil, quintessence du Survival Horror

Après avoir regardé pendant quasiment une semaine un Bokor spé Zombies mendiants sur Twitch durant la première bêta internationale de Tree of Savior (en parlant de ça, je vous prépare un joli article dessus), je me suis un peu replongé dans Resident Evil.

Cette série avec les Silent Hill avait révolutionné les jeux d’horreurs !
Enfin une série phare de Capcom qui nous rendait fébriles derrières nos manettes.
Une impression malheureusement perdue avec les récents opus.

L’histoire en soi était très basique au départ, une unité d’élite les S.T.A.R.S “Spécial Tactics And Rescue Service” (avouez que ça claque comme nom) envoie son équipe Bravo (une équipe de Ligue 2) suite à de nombreux meurtres dans la ville de Raccoon City.
Leur hélicoptère subit une panne de moteur en pleine nuit au dessus de la forêt entourant Raccoon et ces derniers s’abritent donc dans un manoir…

latest“A cause de ce jeu, si jamais je suis poursuivi dans une forêt ( imaginons que je ne paie pas certaines personnes dans le bois de Boulogne ), je ne m’abriterai jamais dans un manoir !”

Le jeu qui semblait débuter par un départ lambda de film tiré d’une série B prend une tournure très intéressante!
Car au fil des jeux se déroulant à Raccoon City, on se rend compte que si:

  • les S.T.A.R.S ont été séparés en deux équipes (Alpha et Beta Bravo),
  • la panne subite de l’hélicoptère, l’apparition des zombies etc… sont très loin d’être des coïncidences mais un plan particulièrement bien ficelé!

Cette série est tellement remplie de documents, dossiers, enregistrements etc…
Au point que souvent lorsqu’on joue à Resident Evil 5, mon meilleur pote se retrouve face à une horde de Lickers (vous savez les zombies avec la langue extra longue…) pendant que moi, je lis un document au calme, sans pression.

Mais le jeu n’est pas seulement excellent du coté scénario, il dispose surtout d’un côté “survival” d’où le terme de “survival-horror” pour ce type de jeu.
Pourquoi “survival” ?
Justement dans les premiers jeux, on doit survivre (Captain Obvious au rapport)!
Avec des munitions limitées, des herbes (qui permettent de soigner, j’y reviendrais plus tard), et aussi des rubans limités.
Oui, le héros sauvegarde en utilisant une machine à écrire.

O7REW“Ce sera d’ailleurs mon prochain article: “La franchise Resident Evil est elle pour la légalisation du Cannabis?” avec Amarant/Tarask et BFM en associés.”

La visée du héros pour tirer sur les zombies était très loin d’être la plus performante.
Quoique avec le recul et en pensant à toutes les herbes consommées, cela expliquerait peut-être le fait que les différents héros des premiers Resident Evil ne soient pas des tireurs aguerris.
La caméra néanmoins était parfaite, car elle se mettait dans des angles ne permettant pas de voir la totalité de la salle dans laquelle on se trouve.
Et y’avait rien de pire que d’entendre un zombie grogner mais de ne pas le voir.

Cela n’existe plus hélas dans les nouveaux opus, la caméra est bien présente, on dispose de toute la luminosité nécessaire.
Même constat du côté des ennemis, on peut vider son chargeur sans se soucier des munitions que l’on trouvera sur les cadavres d’ailleurs, de même pour l’herbe.
Encore les munitions, pourquoi pas, la personne portait ça durant son vivant mais une herbe?!
Sérieusement?
Pourtant on ne tue pas des Hippies-Zombies (hélas cela aurait fait un bon concurrent à Plants vs Zombies).

residentevil1-5“Je sais que les graphismes sont plus proches de Minecraft que des jeux actuels.
Mais sérieusement toute personne qui a joué à ce jeu a un coup d’adrénaline quand cela arrive ! Sensation que l’on ne retrouve pas hélas dans les opus actuels.”

La peur originelle, celle qui nous faisait avancer telle une pucelle lentement mais sûrement en s’arrêtant tous les 5 pas à disparue.
On court à présent dans les nouveaux RE, droit vers les ennemis, le Survival Knife étincelant.
J’ai longtemps hésité si mon style de jeu était différent car j’étais très jeune autrefois.
Et que je suis quart-de-centenaire aujourd’hui, cela a sûrement une influence mais n’est pas la seule raison.
Pourtant les graphismes d’antan n’étaient pas si effrayants que cela.
Sans compter que Resident Evil Zero avait même réussi à créer une ambiance beaucoup plus sombre graphiquement.

Même les Héros ne sont plus les mêmes!
Je ne spoilerai pas mais dans Resident Evil 5, Chris Redfield arrive à pousser un immense rocher par sa seule force physique!
Quel besoin de créer le virus-T (celui à l’origine des zombies dans le but de créer des armes bio organiques) lorsqu’un être humain “normal” est capable de tels miracles!
Je veux dire aussi quel est l’intérêt de faire les énigmes bien casse tête des Resident Evil?
Surtout si votre personnage peut exploser la porte fermée à clés ou le mur aussi…

maxresdefault“Voulez-vous utiliser la seule clé qui vous permet d’ouvrir la porte permettant de continuer la progression de votre aventure?” aurait dû être la véritable question.

Alors détrompez -vous, j’aime toujours cette série.
Combien de fois je me suis amusé sur le mode Mercenaire à deux sur RE5 ou les heures passées sur RE Outbreak?
Le concept de contrôler des personnes lambdas fuyant Racoon City durant la zombification de masse avec George le médecin qui ressemble à Georges Clooney valait son pesant d’or.
Voire même faire le “Bomberman” avec Beltway sur RE Opération Raccoon City.
Je trouve juste que cette série est plus une série d’action qu’une série de jeux de type survival horror.

Mon seul regret est que les jeux RE ont perdu la peur originelle.
D’ailleurs Evil Within avec Shinji Mikami a tenté de retrouver la peur originelle des premiers Resident Evil (ce qui sera un prochain article).
On ne connaît plus cette sensation de joie intense lorsqu’on trouve un fusil à pompe.
Ou alors des munitions de magnum lorsque le Nemesis nous poursuit …

Moralité de l’histoire, peut-être que tout cela n’a pas existé.
Et n’est juste que l’imagination de nos héros qui ont fait une overdose suite à une grosse consommation d’herbes.
J’espère que cet article vous a plu.
Et n’hésitez pas à partager le titre du jeu qui vous a fait le plus peur !

𝗦𝘂𝗶𝘃𝗲𝘇 𝗺𝗼𝗶 𝘀𝘂𝗿 𝗺𝗲𝘀 𝗿𝗲́𝘀𝗲𝗮𝘂𝘅 𝘀𝗼𝗰𝗶𝗮𝘂𝘅 𝗹𝗲𝘀 𝗞𝘂𝗽𝗼𝘀! 𝗦𝗶𝗻𝗼𝗻, 𝗰𝗲 𝘀𝗲𝗿𝗮 𝘁𝗰𝗵𝗶-𝘁𝗰𝗵𝗶 (𝗽𝘂𝗶𝘀 𝗹𝗮 𝗺𝗼𝗿𝘁)!

17 commentaires sur “Les premiers Resident Evil, quintessence du Survival Horror

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  1. Coucou !!

    Je ne peux qu’approuver tes dires de A à Z. Le 1er opus de cette saga était juste un petit bijou réunissant effroi (mais celui qui vous prend aux tripes, pardonnez-moi l’expression), suspense, curiosité et réalisme (malgré les pixels. Preuve que les graphismes magnifiques d’aujourd’hui ne font pas tout…).
    On ne jouait pas un personnage, on incarnait ce personnage ! Très peu de munitions, peu de soins, des décors glaçants d’horreur, des zombies/monstres très dissuasifs… Chaque balle comptait et c’est justement ce qui contribuait à alimenter cette peur constante durant le jeu.
    Comme tu le précises, les autres numéros ne sont pas mauvais mais on s’est éloignés peu à peu de l’état d’esprit initial : les personnages ne ressentent aucune peur, ils sont limite surhumains, des armes dignes d’un arsenal militaire… On est passé d’un survival horror à un jeu d’aventure parfois j’ai l’impression.

    Merci pour cet article Sinbad qui m’a fait rejaillir de beaux souvenirs lié à ce jeu ! 😉

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par Anders Noren.

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