[Article Invité] Le Conte des Flammes écarlates – Seconde partie – Fanfiction sur Signora de Genshin Impact
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Le combat faisait rage depuis plusieurs semaines maintenant. Dans un premier temps, il y avait eu d’immenses créatures, semblables à des chiens ou des loups, mais bien différentes cependant : leurs griffes semblaient déchirer l’espace, et ils avaient tôt fait de se retrouver derrière vous pour vous déchirer le dos de leurs crocs acérés. Heureusement pour les soldats de l’Ordre de Favonius, les pertes avaient été minimes et on déplorait plus de blessés que de morts. Ceux qui avaient la chance de posséder des yeux divins s’étaient montrés de précieux atouts dans les combats, et bien souvent ils avaient sauvé leurs compagnons d’armes d’une mauvaise passe.
Les chiens n’avaient été que les annonciateurs d’ennemis plus dangereux encore, aussi avait-il fallu redoubler d’efforts pour contenir les assauts répétés de ces ennemis qu’ils ne savaient pas nommer. Mais l’Ordre tenait bon, malgré l’épuisement qui commençait à se faire sentir. Le moral de Rostam tenait grâce aux lettres de Rosalyne, qui lui racontait dans ses écrits sa nouvelle vie d’étudiante, et il se rassurait aussi de la savoir en sécurité dans un pays éloigné des combats. Lui, sans vouloir l’inquiéter, répondait par des récits édulcorés du champ de bataille. Lorsqu’il avait le temps de se reposer, il récitait tant bien que mal à ses camarades les douces mélodies que sa fiancée chantait merveilleusement lorsqu’elle était encore à Mondstadt.
Mais les combattants de la cité des vents ignoraient encore que le pire était à venir. Alors que le combat avait repris avec bien plus de véhémence, faisant toujours plus de victimes de part et d’autre du champ de bataille, les mondstadtois avaient un temps repris espoir en voyant Dvalin, l’un des Quatre Vents protecteurs du pays de la liberté, fendre les cieux prestement. Mais contrairement à ce qu’ils avaient pensé, il ne s’arrêta pas au devant des ennemis qu’ils affrontaient. Et c’est quand ils virent l’immense dragon noir sur lequel le Dragon de l’Est fonçait qu’ils comprirent que la véritable bataille ne faisait que commencer…
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Cela faisait déjà quelques temps que Rosalyne s’était lancée dans le décryptage du grimoire. La tâche était ardue, le texte étant dans une langue ancienne. Elle devait donc, en plus de briser le code qui gardait le contenu secret, traduire dans un dialecte plus récent les phrases qu’elle parvenait à déchiffrer. Le livre évoquait des formes de vies élémentaires oubliées, faisait référence à des techniques alchimiques étranges, ainsi qu’à des rituels obscurs qui selon elle tenaient plus de la superstition que de la réalité scientifique.
L’étudiante avait fait part à son amie des éléments les plus intéressants qu’elle avait pu glaner via son travail, mais il apparut bien vite que cet ouvrage ne pourrait jamais qu’être une source très secondaire pour leur étude :
« Quel dommage… je croyais pourtant vraiment trouver quelque chose d’utile dedans ! s’exclama la mondstadtoise, dépitée.
— A ta décharge, le texte parle effectivement de notre sujet de recherche. Tu ne pouvais pas savoir que le contenu serait à ce point alambiqué. On dirait que l’auteur a mélangé toutes sortes de connaissances sans forcément prendre la peine de vérifier leur véracité. C’est même étonnant que ce livre soit présent dans les bibliothèques de l’Académie, répondit Piah, toute aussi abattue.
— Au moins, reprit Rosalyne, c’est un bon exercice si nous rencontrons d’autres textes à traduire ou à décoder.
— Tu penses continuer à travailler dessus alors ? s’enquit la sumérienne, étonnée.
— Peut-être… Ne serait-ce que par défi personnel, je voudrais aller au bout de ce que j’ai commencé, même si ça ne nous sert pas. Sans doute pendant mon temps libre », termina-t-elle dans un murmure.
Le soir venu, après une longue journée de travail, elle se remit au travail ardu de décryptage. Elle voyait dans l’exercice un moyen de se ressourcer.
En plus de l’éloigner de l’inquiétude grandissante qui l’envahissait chaque jour sans nouvelles de Rostam. Elle le savait au combat, et bien qu’elle avait confiance en l’armée de Monstadt, elle ne pouvait s’empêcher de craindre que le pire arrive. De plus, les nouvelles de son fiancé se faisaient de plus en plus rares et concises.
Cela étant du fait de l’incessante bataille que menaient les soldats. Elle avait cru comprendre dans les lettres qu’elle avait reçu que ce qu’ils affrontaient dépassait de loin l’imagination. Cette tâche, qu’elle remplissait donc maintenant sur son temps libre, lui permettait donc de chasser ses angoisses. Elle avait fini de traduire un nouveau chapitre lorsque la bougie qui l’éclairait s’éteignit.