Après la réussite de Metal Gear Solid, la licence était de nouveau bien lancée.
Cependant, Metal Gear Solid 2 a déçu en partie les joueurs qui voulaient absolument jouer Solid Snake au lieu d’avoir Raiden.
Et aussi qui ne s’attendaient pas à toute cette histoire avec les Philosophes.
Metal Gear Solid 3 étant plus rusé, nous permet de jouer les aventures de son père, le légendaire Big Boss.
Metal Gear Solid, le jeu qui a modifié les jeux de furtivité à jamais
L’un des rares jeux d’infiltration où nous sommes réellement libre.
Ainsi, on peut choisir par où on souhaite passer, quel boss éliminer en premier etc…
Quelle joie d’avoir l’embarras du choix.
- On peut assommer, éviter, tuer. Même si c’est un jeu qui incite à ne pas tuer à plusieurs moments.
- On peut tuer par arme à feu, arme blanche, corps à corps, piège, poison etc…
Les armes à feu ne sont pas légions car lourdes à porter et surtout parce que l’on doit s’infiltrer. Selon le joueur, des choix devront être faits sinon Snake sera trop lourd et donc trop lent. - L’infiltration avec le système de camouflage, de luminosité, de la boite en carton, de la diversion etc… était au summum. De plus, on avait un pourcentage de camouflage allant de 0 à 100%.
Les 100% étant similaires au camouflage optique pour l’Intelligence Artificielle ennemie.
Fini les mini-boucles des patrouilles ennemies, il fallait attendre pendant un moment pour avoir accès à certaines zones sans être repéré.
On doit aussi se soigner et survivre. Il faut se nourrir etc… c’était vraiment bien pensé! Parfois le pire ennemi était sa propre santé.
Ok, aujourd’hui on a Zelda Breath of the Wild mais Metal Gear Solid 3 est sorti 13 ans avant ce dernier!
Mais pourquoi subir tout ça?
Pour libérer Sokolov!
En 1962, la crise des missiles de Cuba a opposé les USA et l’URSS.
Pour résumer grandement, l’URSS voulait mettre des missiles nucléaires à portée des USA à Cuba.
L’incident s’est résolu sans anicroches et les USA ont surtout retirés les missiles qu’ils avaient postés avant l’URSS en Turquie.
Sauf que dans le monde de Metal Gear Solid 3, les USA ont rendu Sokolov à l’Union Soviétique pour éviter la guerre.
Un article sur la chronologie des Metal Gear Solid serait bien sympa.
J’ai toujours aimé ce don de Kojima pour entremêler fiction et réalité. Serait-ce la clé d’un bon scénario?
Revenons à ce dernier.
Qui est Sokolov? Le créateur du Shagohod.
Un tank bipède capable d’envoyer des ogives nucléaires indétectables à longue distance.
Cela ne vous rappelle rien?
L’ancêtre du Metal Gear.
Snake tente de l’exfiltrer en 1964.
Tout se passe bien sauf que TUN DUN DUN.
The Boss et ses hommes kidnappent Sokolov, Snake tombe et elle lance un missile nucléaire sur le labo de Sokolov.
A cause de cela et vu qu’elle est américaine, l’URSS songe à déclarer la troisième guerre mondiale.
Donc Naked Snake est renvoyé au combat pour éliminer son ancien mentor…
Je vous laisse imaginer la pression et la solitude ressentie par le héros.
C’est aussi dans ce jeu que l’on rencontre Eva (Eve?) qui sera la mère de:
- Liquid Snake
- Solid Snake
- Solidus Snake
On rencontre de nombreux personnages que l’on ne connait pas mais qui ont des relations avec des personnages connus des opus précédents.
Cependant on découvre les jeunes versions de personnages bien connus et c’est satisfaisant.
Car on se rends compte qu’ils ont eu une réelle avancée en terme de développement depuis Metal Gear Solid 3.
Cette mission qui doit être résolue le plus rapidement possible entraîne la notion du temps dans le jeu:
- Vos repas et autres rations pourrissent avec le temps. Ainsi si votre sauvegarde est trop ancienne, ils seront périmés.
Les capturer vivant, c’est avoir une plus grande durabilité! - De nombreux gadgets utilisent de la batterie et doivent être utilisés modérément.
- The End est un sniper centenaire et l’une des méthodes pour le vaincre consistait à avancer le temps de sa PS2 d’une semaine pour qu’il décède naturellement! Dingue, hein?
- D’ailleurs en terme de temps, on a un paquet de cinématiques.
Pas seulement sur le jeu mais aussi sur l’héritage des philosophes.
Le jeu incite à tuer le moins d’ennemis.
Pour être le moins blessé possible, perdre le moins de munitions et avancer le plus rapidement.
Stratégie qui se révèle payante face à The Sorrow.
En outre, lui et The Boss sont les parents d’un personnage très important dans la série Metal Gear.
Il invoquera autant de spectres que vous avez tués de NPCs. La difficulté de ce boss réside donc sur votre capacité à tuer votre prochain.
Une idée de génie.
La fin du jeu est sublime.
Non seulement l’aspect géopolitique est présent.
Mais on voit en plus comment Naked Snake devenu Big Boss est désabusé.
De toute évidence, pour éviter un affrontement entre les Etats-Unis d’Amérique et l’URSS, la vraie mission de The Boss a été camouflée.
En conséquence, elle meure dans l’anonymat et en restant éternellement une traître à sa propre nation et une méchante capitaliste a qui utilisé une arme nucléaire en Union Soviétique.
Pourtant, c’est elle la véritable héroïne.
Alors qu’elle a justement fait un job d’agent double pour éviter un conflit thermo-nucléaire.
En conclusion, cela mériterait bien “un top 10 des boss de fin qui nous ont fait pleuré”.
C’est en partie à cause de cela, qu’il décidera de créer son propre groupe paramilitaire et deviendra l’ennemi de Solid Snake, son fils, sur Super Nintendo.
On saisit mieux ce héros torturé physiquement et mentalement.
Le jeu arrive à lier Metal Gear Solid 1 et 2 mais aussi à nous expliquer le chemin entrepris par Naked Snake.
En outre, les futurs opus comme Phantom Pain ou Peace Walker prennent tous leurs sens.
Je trouve vraiment que Metal Gear Solid 3 est le pilier de la saga.
A la fois celui qui relie plusieurs Metal Gear entre eux mais aussi la genèse de cette série de folie où l’on s’infiltre dans une boite en carton.
Hideo Kojima rappelle ainsi que la géopolitique surtout des USA est loin d’être propre.
Et que la guerre, loin d’être glorifiée, c’est surtout des guerriers de deux camps envoyés aux combats par les politiciens des deux camps en question.
Même si c’est une histoire inventée, elle résume bien l’ambiance de la Guerre Froide avec ses multiples fronts et les nombreuses personnes qui ont du mourir pour leurs pays, anonymement.
J’imagine qu’Hideo Kojima, né au Japon en 1963, est un peu conscient des conséquences dramatiques que peuvent avoir les bombes atomiques…
Je dis ça mais c’est aussi le créateur de Quiet, une femme qui ne peut pas porter de vêtements car elle respire par les pores de sa peau.
Sinbad je t’aime ! rien que pour la vidéo de FamilyJules <3
Très bon article cependant 😀
Merci aha, j’étais obligé de mettre Snake Eater!