Le Conte des Flammes écarlates – Prologue – Fanfiction sur Signora de Genshin Impact
Plusieurs mois s’étaient écoulés depuis l’examen, et Rosalyne n’avait toujours pas de nouvelles. L’Académie recevant énormément de candidatures chaque année, il était courant que les délais d’évaluation soient d’une longueur presque irréelle. Mais cela n’apaisait en rien l’angoisse de la jeune femme. Elle savait que d’autres avaient déjà reçu leurs résultats (elle avait en effet quelques amis à Mondstadt qui avaient eux aussi passé l’épreuve).
Mais le délai concernant son cas relevait à ses yeux de la torture. Sa mère et Rostam avaient tenté en vain de la rassurer, mais elle avait bien remarqué l’inquiétude qui se cachait derrière leurs sourires.
Malgré cela, le couple qu’elle formait avec le jeune chevalier était plus heureux que deux jeunes gens ne peuvent l’être. Elle avait cependant remarqué que de plus en plus souvent le regard de son amant semblait éteint.
Et il lui arrivait de rester de longs moment à réfléchir en silence avec un air anxieux. Elle savait de par les traductions qu’elle effectuait encore pour l’Ordre que les nouvelles étaient de moins en moins bonnes.
Et si elle ne connaissait pas la teneur exacte des opérations, elle avait deviné que quelque sombre événement se tramait. Heureusement pour les deux amoureux, la ville de Mondstadt offrait constamment un lot de bonne humeur, l’immense majorité des habitants restant dans l’insouciante liberté que la vie leur offrait. Aussi, leurs inquiétudes respectives disparaissaient bien vite dans le décor enjoué dans lequel ils évoluaient.
Alors que les amants se promenaient dans la rue principale, Alma les ayant réquisitionné pour faire quelques achats, cette dernière arriva en courant avec un air affolé :
« ROSALYNE ! Rosalyne ! s’époumona-t-elle tandis que les jeunes gens se dévisageaient. Rosalyne, tu as reçu ça ! »
Le visage de la jeune femme blêmit en voyant ce que son hôtesse lui présentait. Une lettre, marquée du sceau de l’Académie. D’une main tremblante, elle prit le courrier décisif et entreprit de l’ouvrir. Elle ne sut cependant pas se résoudre à lire le pli, aussi confia-t-elle cette mission à Rostam. Il parcourut la missive d’un air grave, et dans un effroyable silence, il la tendit à Alma. Après une courte lecture, elle la rendit à Rosalyne, le visage impassible. Cette dernière, les larmes aux yeux, entreprit de lire le courrier qui lui annonçait, pensait-elle, son échec. Pourtant, à sa grande surprise, le contenu était très différent :
À l’attention de madame Rosalyne-Kruzchka Lohefalter
Nous avons le plaisir de vous annoncer que vous avez été reçue au concours de l’Académie de Sumeru, avec les félicitations de vos évaluateurs.
Nous espérons pouvoir vous compter parmi nos membres à partir de…
Hébétée, il lui fallut quelques instants pour digérer les mots qu’elle venait de lire. Puis, lorsqu’elle réalisa enfin, elle sauta de joie dans les bras de son bien-aimé, le frappant mollement pour le punir de la farce qu’il venait de lui faire avec la complicité de sa logeuse. Ces derniers éclatèrent de rire en voyant la réaction de la victime de leur plaisanterie. Pourtant, un éclair de tristesse et d’inquiétude passa brièvement dans les yeux du chevalier, sans que les deux femmes ne s’en aperçoivent. Le reste de la journée se passa comme un rêve éveillé pour Rosalyne, heureuse que ses rêves se concrétisent enfin. L’avenir lui souriait, et elle en était sûre, rien ne pourrait briser ce bonheur qui lui était promis.
Quelques semaines s’écoulèrent depuis la réception de cette bonne nouvelle, et enfin la veille du grand départ arriva. Les affaires de l’étudiante étaient prêtes, et elle avait rendu visite à sa mère quelques jours auparavant. Aussi voulait-elle profiter de sa dernière journée à Mondstadt avec son bien-aimé. Rostam avait d’ailleurs libéré son emploi du temps pour cette occasion spéciale. Si la journée semblait parfaite, la jeune femme nota tout de même une très légère inquiétude dans les traits de son compagnon. Ce n’est que le soir venu qu’elle eut connaissance de la raison de cette anxiété.
Les deux amants se trouvaient en effet aux pieds de la statue de Barbatos après une longue et romantique balade nocturne dans la ville. Il était tard, si bien qu’il n’y avait personne aux alentours de la cathédrale. Tandis qu’ils contemplaient l’immense représentation de pierre, Rostam prit la parole :
« Rosalyne, il y a quelque chose dont je dois te parler…
Le cœur de la jeune femme rata un battement à ces mots. Et redoutant le pire, elle l’incita à continuer d’une voix tremblante.
— Je t’écoute…
— Nous avons reçu de mauvaises nouvelles de nos éclaireurs… Il semblerait qu’une horde de monstres s’approche de Mondstadt. Les chevaliers de l’Ordre commencent déjà à se préparer pour les intercepter.
— Ce qui veut dire…
— Oui, je vais devoir partir au combat sous peu. Alors, avant que tu ne partes à Sumeru, je voulais te poser une question. »
Devant les yeux embués de larmes de son âme-sœur, le jeune homme s’agenouilla et, sortant d’une de ses poches un écrin, prononça ces quelques mots :
« Rosalyne, veux-tu devenir ma femme ? »
L’écrin contenait non pas une bague, mais un petit sablier empli d’eau.
« Je sais que ce n’est pas très habituel, mais je voulais que tu puisses garder le compte des jours qui nous séparent jusqu’à ton retour à Mondstadt, ajouta prestement le jeune homme. Rosalyne prit délicatement le précieux objet et répondit :
— Promets-moi que tu seras sain et sauf quand je rentrerai. »
Pour seule réponse, il se releva et l’embrassa tendrement. Ils étaient seuls sur la place, et la lune devint ce soir-là le seul témoin de leur promesse. Alors qu’ils quittaient la place de la statue, Rosalyne entendit quelques notes de musique en provenance de celle-ci. Elle tourna la tête et aperçut, perché sur les mains de Barbatos, un jeune barde habillé de vert.
Le lendemain, après un dernier aurevoir à son fiancé, à sa logeuse et à sa mère qui était venue spécialement pour ce grand jour, la jeune fille prit enfin la route pour Sumeru.
𝗦𝘂𝗶𝘃𝗲𝘇 𝗺𝗼𝗶 𝘀𝘂𝗿 𝗺𝗲𝘀 𝗿𝗲́𝘀𝗲𝗮𝘂𝘅 𝘀𝗼𝗰𝗶𝗮𝘂𝘅 𝗹𝗲𝘀 𝗞𝘂𝗽𝗼𝘀! 𝗦𝗶𝗻𝗼𝗻, 𝗰𝗲 𝘀𝗲𝗿𝗮 𝘁𝗰𝗵𝗶-𝘁𝗰𝗵𝗶 (𝗽𝘂𝗶𝘀 𝗹𝗮 𝗺𝗼𝗿𝘁)!
La suite *clap clap clap* la suite !